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1911 Can. Philippe Talvacchia (1889-1957)

Né: 6.3.1889 à Ancarano (Teramo, Italie)

Études: 2.8.1903: Rejoint le Petit Séminaire du Patriarcat latin

Ordination: 8.9.1911

Nominations & Activités:

  • 9.1911: Professeur au Séminaire du Patriarcat latin
  • 1913: Vice-recteur du Séminaire du Patriarcat latin
  • 19.11.1917: Exil à Damas, Syrie par les Tures jusqu’en 1918
  • 30.10.1918: Chancelier du Patriarcat latin jusqu'à 3.1925
  • 15.7.1920: Investi Chanoine du Saint-Sépulcre
  • 14.4.1924: Ouverture de la première mission et Premier curé de la paroisse de Sacré Cœur à Naour, en Jordanie jusqu'à 10.1924
  • 3.1925: Curé de la paroisse du Christ-Roi à Amman, en Jordanie jusqu'au 28.2.1928
  • 3.1928: Curé et Directeur du sanctuaire Notre-Dame de Palestine à Rafat jusqu'au 2.3.1934
  • 3.1934: En résidence au Patriarcat latin
  • 1.1.1935: Curé et Directeur du sanctuaire Notre-Dame de Palestine à Rafat jusqu'au 4.1.1937
  • 25.1.1938: Vice-postulateur procès Charles de Foucauld dans le Patriarcat latin de Jérusalem
  • 6.1940: Assigné à résidence à la Flagellation à Jérusalem jusqu'au 8.12.1942
  • 1943: Installation à Rome, Italie
  • 1952: Formateur des Sœurs de Jésus Ouvrier à Civitella

Mort: 17.2.1957 à Minervino Murge, Bari, à l'âge de 68 ans

Écrits:

  • Il rituale etiopico (Battesimo), in Bessarione, Ann XXIV-XXV, Roma 1920-21
  • La discendenza dei re latini di Gerusalemme, in Crociate, an I, Milano 1932

Brochure:

  • Rocordo delle nozze d'oro del Rdo Canonico Emilio Zaccharia, impr. francisc. 1913 (16 p.)
  • (1949) Conférence sur la restauration du Patriarcat à Teramo. Titre : “Internazionalità della patria du Gesù e romanità della sede Gerosolomitana”. Ascoli Piceno, Tipografia acolana 1949, 32 p. (donnée le 15.12.49 chez les Dominicains).

Le 17 février 1957, le chanoine Philippe Talvacchia, du clergé patriarcal de Jérusalem, s'est éteint presque subitement d'un infarctus cardiaque, à Civitella del Tronto. Il est âgé de 68 ans.

Né à Ancarano (Teramo), le 6 mars 1889, il était entré au séminaire patriarcal de Jérusalem à 14 ans, le 3 août 1903. D'un caractère vif, d'une intelligence ouverte et rapide, il s'appliqua avec succès aux études, s'adonnant avec un soin particulier à la langue arabe. Dès ses années de théologie, il avait pris des notes pour une grammaire arabe qu'il édita plus tard, en 1914, à la Typographie de Terre Sainte sous le titre : L'ARABO LETTERARIO, Metodo teorico pratico per 10 studi della Zingua araba.

Avec le consentement de S. B. Mgr Philippe Camassei, D. Philippe retourna en Italie avant son ordination sacerdotale pour recevoir celle-ci en présence des siens. Il fut donc ordonné à Centocelle (Civitavecchia) par S. E. Mgr Fiorani, le 8 septembre 1911. Quelques semaines après sa première messe, célébrée au sanctuaire de Lorette, le jeune prêtre retourna à Jérusalem où il fut affecté au séminaire patriarcal comme professeur avant d'en devenir le vice-recteur.

En 1917, durant le Premier conflit mondial, il subit le sort de bien d'autres prêtres européens et indigènes. Il fut déporté à Damas. Il y resta en exil un mois jusqu'à ce qu'il pût rentrer à Nazareth, où le patriarche lui-même avait été aussi déporté.

Revenu à Jérusalem avec S. B. Mgr Camassei, D. Philippe fut nommé par lui chancelier de la Curie diocésaine, le 30 octobre 1918. Le patriarche suivant, S. B. Mgr Barlassina, lors de son entrée solennelle au Saint-Sépulcre le 15 juillet 1920, nomma D. Talvacchia chanoine du Saint-Sépulcre et le confirma dans sa charge de chancelier.

En 1924, un groupe important de dissidents de Naour (Transjordanie) vint à pied à Jérusalem demander au Patriarche d'ouvrir une mission dans leur village. D. Talvacchia s'offrit pour cette entreprise. Il arriva à Naour au début d'avril et, le 15 du même mois, il bénit sa modeste chapelle provisoire où il célébra les cérémonies de la semaine sainte. Avec esprit de sacrifice, il s'installa dans un très pauvre local au village où il resta jusqu'à l'arrivée d'un nouveau missionnaire, au début d'octobre.

En mars 1925, le patriarche renvoya encore le chanoine Talvacchia en Transjordanie, cette fois dans la capitale du jeune Émirat. À Amman, où il resta jusqu'en mars 1928, D. Talvacchia assura le ministère pasto­ral de la paroisse, mais fut encore chargé de toutes les questions concernant les missions de Transjordanie. Il fut aussi auprès du gouvernement le premier représentant du patriarche, bien que sans le titre officiel de vicaire patriarcal qui ne fut donné qu'à son successeur.

En 1928, il revint définitivement en Palestine où le Patriarche lui confia les fonctions de directeur du nouvel orphelinat érigé en 1927 à Rafat. L'organisation de cette œuvre avec ses ateliers de mécanique, de typographie et de cordonnerie, demanda au chanoine Talvacchia une grande somme de labeur et de sacrifices qu'il fournit de grand cœur par dévouement pour les orphelins et pour le bien du Patriarcat.

Son séjour à Rafat se prolongea jusqu'en janvier 1937, avec la parenthèse d'une année d'absence en 1934. Malgré ses occupations si nombreuses et absorbantes, D. Talvacchia trouva le temps d'écrire deux petits ouvrages qu'il édita en italien et en arabe sur la typographie de l'orphelinat. Le premier en 1935 sous le titre: UN'INFERMIERA MO­DELLO: La Serva di Dio Suor Bertilla Boscardin. II lui avait été suggéré par le contact quotidien avec les Sœurs de sainte Dorothée qui servaient de mères très dévouées aux orphelins de Rafat. Le second opuscule (1936) était de caractère juridique: MIRI E AMIRI, MULK E MAMLUK, Appunti giuridici sulle terre della Stato e dei Privati in Palestina. Après son départ de Rafat, l'imprimerie de l'orphelinat publia encore de lui, en 1938, un troisième ouvrage qui ne fut pas mis en commerce: RITO ROMANO E RITI ORIENTAL! Annotazioni sulla Legislazione Ecclesiastica e sull'opera missionaria nel Prossimo Oriente.

De 1937 à 1940, D. Talvacchia séjourna en partie au Patriarcat, à Jérusalem, et en partie à Rome. En Juin 1940, il eut à subir le sort de bien d'autres prêtres et religieux italiens. Il fut interné d'abord au camp de Saint-Jean d'Acre, puis au couvent franciscain de la Flagellation à Jérusalem. Libéré le 8 décembre 1942, il rentra définitivement en Italie en Avril 1943. Il s'établit à Rome tout en faisant de longs séjours à Civitella Del Tronto, son pays natal.

Pendant cette dernière phase de sa vie, D. Talvacchia s'est beau­coup occupé d'œuvres de charité, de ministère et de travaux scientifiques. Il a publié divers articles et opuscules et il travaillait à une grande Histoire de l'Ordre Equestre du Saint-Sépulcre dont il était membre à titre de chanoine de Jérusalem.

La mort est venue ainsi le surprendre en pleine activité. On nous permettra de transcrire ici ce passage d'une lettre du 30 avril 1957, adressée à S. B. Mgr Gori, Patriarche de Jérusalem, par le Rév. D. Attilio de Bernardinis, curé de Civitella del Tronto.

« D. Philippe Talvacchia, chanoine de Jérusalem, a terminé sa précieuse existence, à 68 ans, le 17 février dernier, à Civitella del Tronto. » Il avait consacré sa vie à l'étude et aux œuvres de bien. Avec son âme d'une exquise douceur, il a été l'ami des pauvres et des malades. Au sanatorium de Teramo, il avait en permanence sa chambrette à côté de celle de l'aumônier pour l'assistance aux malades. Dans le diocèse et la paroisse, il se prêtait volontiers tout particulièrement au ministère de la confession. Depuis 1952, il se dévouait à la formation des Sœurs de Jésus Ouvrier. Il a donné tout son bien et celui de sa famille pour la fondation de ces religieuses qui ont ici à Civitella la Maison-mère et le noviciat. Au début de Février, à Minervino Murge (Bari), il fut frappé d'infarctus cardiaque. Ramené dans sa ville natale, il y a consommé son sacrifice, y faisant la mort des justes.»