Né: 16.9.1924 à Taybeh (Ramallah, Palestine)
- 5.10.1924: Reçoit le sacrement de baptême à Taybeh
- 29.6.1930: Reçoit le sacrement de confirmation
Études:
- 2.10.1939: Rejoint le Petit Séminaire du Patriarcat latin, sur recommandation du P. Bichara Farwagi, alors curé de Taybeh
- 1.10.1944: Rejoint le Grand Séminaire du Patriarcat latin
- 14.12.1947: La Tonsure et Les Premiers Ordres Mineurs par Mgr Arata, asseusseur de l'orientale à la Pro-cathédrale
- 5.12.1948: Les Derniers Ordres Mineurs par Mgr Gustave Testa à Sainte-Catherine à Bethléem
- 10.3.1951: Le Sous-diaconat par S.E. Mansour Gelat à la Pro-cathédrale
- 19.5.1951: Le Diaconat par S.E. Mansour Gelat à la Pro-cathédrale
- 1963: Examens Université de Beyrouth
Ordination: 8.7.1951 par S.E. Mansour Gelat à la Pro-cathédrale du Patriarcat latin de Jérusalem
Nominations & Activités:
- 7.9.1948: Vacances au Smakieh chez P. George Bateh
- 7.9.1949: Vacances à Ermémin chez P. Hanna Daadouch
- 14.9.1951: Vicaire de la paroisse de la décollation de Saint-Jean-Baptiste à Madaba avec le curé P. Elias Naber qui y reste 1 jour
- 18.10.1951: Vicaire de la paroisse du Christ-Roi à Amman avec le curé P. Nemeh Simaan
- 22.8.1952: Curé de la paroisse de l'Annonciation de Notre-Dame à Shatana, en Jordanie jusqu'au 5.6.1959
- 1952: Dirige la construction de l'église en son temps de Shatana jusqu'au 10.12.1952
- 1955: Dirige la construction du presbytère en son temps de Shatana
- 5.6.1959: Curé de la paroisse Saint-Michel-Archange à Smakieh, en Jordanie jusqu'au 22.7.1960
- 22.7.1960: Curé de la paroisse Notre-Dame du Rosaire à Kérak, en Jordanie jusqu'au 4.8.1966
- 4.8.1966: Curé de la paroisse Saint-Pie X à Zerqa-Sud
- 7.10.1968: Membre des rapports islamo-chrétiens
- 8.7.1976: Célébration de son jubilé d'argent sacerdotal
- 1989: Retraite à Zerka-Sud
Voyages:
- États-Unis (6.1974)
- Rome (7.1975)
Mort: 31.12.1992 à Zerka-Sud, à l'âge de 68 ans
Enterré: à Taybeh
Il aura été le troisième prêtre du Patriarcat mort le 1er janvier ! Après Michel Débes, curé de Jénin (1975-1982), décédé du cœur le 1er janvier 1982, à 55 ans, après D. Moubadda Khoury (1964-1991), victime à 24 ans d'un accident d'auto près d'Afoula le 1/1/1991. D. Mansour Saliba décédait au matin du 1er janvier 1993 des suites d'une congestion cérébrale qui l'avait frappé l'avant-veille, le plongeant dans le coma jusqu'à sa mort, au matin du 1er janvier, mais lui à l'âge de 69 ans.
Il était né le 16 septembre 1924, à Taybeh, dans une famille latine, aîné de 5 frères, dont 2 sont morts avant lui. Il fut baptisé le 26 octobre 1924 par D. Bichara Farwagi, arrivé nouveau à Taybeh, quelques jours avant, le 20 septembre, et qui resta curé de 1924 à 1945. Trouvant une vocation en Mansour Saliba, élève de son école, il l'envoya au petit séminaire à Beit Jala le 2 octobre 1939. Mansour, élève doué, entra ensuite au grand séminaire le 1er octobre 1946. D. Mansour était ordonné prêtre par le Patriarche Gori le 8 juillet 1951 à la concatédrale. En théologie, il avait fait des stages de pastorale aux grandes vacances, à Smakieh en août-septembre 1948, chez D. Bateh ; en 1949, à Ermemin, chez D. Hanna Da'douch.
Après son ordination sacerdotale, il commença son service pastoral le 14 septembre 1951 à Madaba, vicaire de D. Elias Naber, le curé d'un jour ! D. Mansour le trouvait en effet vomissant son sang. D. Naber, transporté aussitôt à Amman, y mourut du cœur le 12 octobre suivant. Il fut remplacé par D. Georges Saba, ancien vicaire de Madaba, qui en resterait curé 23 ans, jusqu'en 1973. Son vicaire, D. Mansour, allait de Madaba chaque dimanche célébrer la messe à Mahatta (Amman), où naissait une nouvelle paroisse.
Le 22 août 1952, D. Mansour est nommé curé de la petite paroisse de Shatana, succursale de Hoson, au nord de la Jordanie. Il y remplaça le vicaire de Hoson, D. Louis Makhlouf, qui desservait cette succursale et surveillait la construction d'une petite église de 16 m sur 8 ; D. Mansour continua cette surveillance jusqu'à la finition de l'église que le Patriarche Gori vint bénir le 10 décembre 1952. Curé de Shatana 7 ans, jusqu'en juin 1959, il put construire un petit presbytère et une école accolés à l'église, au lieu de la chambre louée au village.
En 1955, il eut le renfort de 3 sœurs du Rosaire, pour l'élément féminin de ses 220 fidèles et pour les petits enfants de l'école. Il dota son église d'un tableau de l'Annonciation, à qui elle était dédiée. Mais il souffrait de voir l'émigration continue de ses fidèles vers des centres de travail plus lucratifs qu'à Shatana.
En juin 1959, D. Mansour était nommé curé de Smakieh et Kerak au sud de la Jordanie. Il y séjourna un an, nommé le 22 juillet 1960 à Kérak, où il allait travailler 6 ans. En 1961, il en équipait le jardin d'enfants et développait son école. Il profitait de ses loisirs pour passer une licence d'arabe à Beyrouth. Son professeur du séminaire, historien de Kérak, lui demanda l'histoire de la citadelle croisée de la ville qui joua un grand rôle dans la destinée de Kérak. Bâtie en 1140 par le Sire croisé de Chobak pour contrôler les communications arabes, cela intéressa fort D. Mansour, avec l'histoire de Renaud de Châtillon, le forban croisé, qui fut le mauvais destin de la croisade.
Mais nommé en août 1966 curé à Zerka Sud, D. Mansour en oublia la citadelle de Kérak. À Zerka-Sud, il trouvait l'église de Saint Pie X, bâtie en 1952 sous son prédécesseur D. Samandar, et aussi le presbytère et l'école. Mais il vit sa paroisse étriquée par sa position, malgré l'aide généreuse du Saint-Sépulcre de Montréal pour son centre social et son jardin d'enfants. Il couvrit son accès Nord par des magasins bordant son portail. En 1970, son église subit les dégâts des obus du Septembre noir. Il put les réparer très vite et il fit orner son église de façon remarquable par le peintre italien Fabris.
Mais surtout, il vit se détacher de sa paroisse toute la partie nord-ouest de la ville de Zerka en développement très rapide. Le côté Est de la route de Damas était accaparé par les centres militaires jordaniens. Les civils, dont les fidèles catholiques de plus en plus nombreux, s'allengeaient sur des kilomètres au côté ouest de la route. La succursale initiale nord était promue paroisse le 28 mai 1965 et devenait de plus en plus importante avec l'afflux de ses fidèles, son église bénite le 5 mars 1969, réparée aussitôt en 1971 des graves dégâts des obus du « septembre noir » ; avec ses centres sociaux, plus une importante école professionnelle de Saint Joseph, et la présence des religieux du père Orione en 1986.
La paroisse de Zerka, ouverte le 18 avril 1950 par D. Elias Naber, pour déjà plus de 700 fidèles, s'aggrandissait sans cesse, comme la ville, en ses deux paroisses dès 1965. La première église de Saint Pie X bâtie en 1955, grâce à un curieux appel du P. Medebielle au cardinal Tissarant, serait doublée au nord par l'église du cardinal Jaeger de Paderborn, et le réseau d'écoles et de centres sociaux de cette nouvelle paroisse, très riche d'œuvres et de communautés : Sœurs du Rosaire, Sœurs de Dorothée et religieux du père Orione. D. Mansour Saliba aura pu admirer cet extraordinaire développement pastoral, profitant au nord de la ville de la condition heureuse que ne connaissait plus le sud étriqué de Zerka initiale. Au moins D. Saliba aura-t-il eu la consolation d'assister à ce succès pastoral issu de sa paroisse de Saint Pie X.
De santé fort atteinte ses derniers mois, il était atteint le 29 décembre 1992 par une congestion cérébrale le jetant dans le coma jusqu'à sa mort au matin du 1er janvier 1993. Sa famille ramenait son corps à Taybeh pour ses funérailles, présidées par S.B. le Patriarche Michel Sabbah, parmi beaucoup de ses parents, amis et confrères. Après les obsèques à l'église, ils le conduisaient à la tombe familiale au cimetière de sa paroisse natale.