S.E. Mgr Nemeh Sima'an, vicaire patriarcal latin de Jordanie, s'est éteint à l'hôpital italien d'Amman, au matin du 25 mai dernier. Il y avait été transporté d'urgence la veille pour sa dernière crise de cœur. Ses confrères du Vicariat, Mgr Najjar et D. Khalil Bdewi et ceux de la paroisse du Christ-Roi, sur laquelle est l'hôpital, l'ont pieusement assisté de leurs prières, alors qu'il y recevait une fois encore l'onction des malades.
Vicaire patriarcal depuis 1940 et évêque auxiliaire de Jordanie depuis 1965, Mgr Sima'an a fait à Amman une longue et féconde carrière pastorale qui mérite d'être évoquée dans ces pages.
Il était originaire de Ramleh, un village de Haute-Galilée, accroché à la montagne, au-dessus d'une magnifique vallée d'oliviers que traverse une route très passante, d'Acre à Safed et au Golan. Dans ce village, religieusement très divisé en musulmans, druses, grecs orthodoxes, grecs catholiques, la paroisse latine fut ouverte le 6 janvier 1914 avec l'installation de D. Carmel Attard, originaire de Jérusalem. Mais cette fondation avait été préparée par l'influence bénéfique et le zèle d'un autre missionnaire du Patriarcat, le luxembourgeois Zéphirin Biever (1849-915) « Abouna Daoud ». Après un service de 5 ans, bien dramatique à Madaba dans ses débuts, il se vit confier, pour refaire sa santé fort atteinte, les propriétés du Jérusalem Heiligelandverein, à Tabga, de 1891 à 1907. Pendant les étés torrides de Tabga, alors infesté de malaria, il montait à Rameh, d'autant qu'il avait aussi le contrôle des écoles catholiques de Galilée soutenues par le Verein. À Rameh, conquises par le surnaturel de ce prêtre, des familles orthodoxes le pressèrent tellement de devenir latines, qu'il finit par les recommander au Patriarche Camassei pour qu'il leur accordât le missionnaire qu'elles réclamaient.
Mais la guerre de 1914 vint mettre vite en veilleuse cette fondation : D. Attard, expulsé par les Turcs, dut rentrer au Patriarcat où il mourut subitement en mars 1917. Dès le mois de mai 1920, le nouveau Patriarche, Mgr Barlassina, rouvrait la paroisse. Le 2 mars 1923, le curé du moment, D. Antoun Hihi (1883-1965), originaire de Bethléem, envoyait au petit Séminaire Patriarcal deux de ses petits écoliers : Ne' meb Sima'an et Ibrahim Hé/ou. La Providence bénit ces deux vocations puisque tous deux devinrent prêtres et Ne'meh évêque.
Il commença en octobre 1926 son grand Séminaire Patriarcal, y rencontrant comme condisciple un jeune Piémontais, Jacques Beltritti. C'était le début d'une longue amitié. Tous deux seraient, 39 ans plus tard, promus ensemble évêques, pour une plus étroite collaboration encore au service de la Terre Sainte. D. Sima'an fut ordonné prêtre le 12 mars 1932 à la Dormition par Mgr Fellinger. Il fit ses premières armes pastorales comme vicaire de D. Boulos Merlo à Madaba. Il remplaça ensuite quelques mois le curé de Kérak. Le 24 octobre 1933, il était nommé curé de Hoson, au nord de la Transjordanie. Tout en se dévouant à sa paroisse – assisté par sa mère restée veuve – il prit soin aussi d'employés et d'ouvriers latins affluant au camp de l'IPC (Irak Perroleurn Cie) de Mafraq, à 40 km à l'est dans le désert, à la bifurcation (mafraq) des routes pour l'Irak, la Syrie et la Palestine. Un camp militaire s'installant ensuite à côté de l'IPC, développa encore Mafraq et la guerre de 1939 encore plus. Elle y fit arriver des contingents de soldats de tout l'Empire, en particulier des Mauritiens catholiques qui aidèrent à l'érection d'une première chapelle.
Le 10 juin 1940, après 7 ans de service à Hoson et Malraq, D. Sima'an était promu curé d'Amman. Le patriarche Barlassina, qui avait dû à cause de la guerre procéder à un remaniement de son clergé, fit en même temps de lui son vicaire patriarcal pour la Transjordanie. D. Sima' an trouvait à Amman une modeste paroisse de quelque 400 fidèles latins, dans une capitale encore bien modeste aussi de quelque 30.000 habitants. Mais la guerre en stimula vite le développement, puis la transformation de l'émirat en royaume, en 1946. Ce fut cependant la guerre arabe-juive de 1948 qui déclencha le plus vigoureusement l'essor de la capitale. Il y eut alors en effet un afflux massif de réfugiés palestiniens. Beaucoup de sinistrés de Palestine vinrent peupler les camps de réfugiés, apportant une abondante main d'œuvre, souvent qualifiée. Mais il arriva aussi des éléments évolués et dynamiques pour employer les réfugiés; ils lancèrent affaires et entreprises avec un véritable esprit pionnier. La création de la Jordanie en avril 1950, par annexion de la zone palestinienne arabe restée hors d'Israël, aida encore au développement de la Transjordanie et de ses centres d'activité, comme Amman, Zerka et Irbed. Amman devint une vraie ville champignon, passant bientôt à plus de 300.000 habitants. Elle approche aujourd'hui du million.
Avec la guerre de 1948, il se produisait aussi une redistribution des fidèles latins du diocèse patriarcal. Beaucoup de Palestiniens vinrent s'installer dans les centres d'activité d'Outre-Jourdain, alors que la West-Bank végétait dans le marasme économique. D. Sima'an fut promu chanoine du Saint-Sépulcre le 7 septembre 1943. Camérier secret le 5 août 1946, vicaire général de Transjordanie le 6 août 1952, prélat domestique le 16 juin 1954. Avec ces promotions, il suivait le mouvement. Il voyait croître en effet rapidement le nombre de ses fidèles, grossi à la fois par la forte émigration interne des localités transjordaniennes et par l'afflux des réfugiés palestiniens. Ceux-ci constituèrent vite à Amman une élite sociale d'affaires en même temps que religieuse, arrivant bien formés spirituellement des villes et villages palestiniens.
Le Patriarche Gori (1949-1970) put heureusement, grâce au bon apport de son Séminaire Patriarcal, fournir à Mgr Sima'an les prêtres nécessaires pour les besoins pastoraux soudainement accrus. Les organismes d'assistance au Patriarcat, C.N.E.W.A. américaine et Lieutenances de l'Ordre du Saint-Sépulcre, permirent aussi de doter des structures pastorales indispensables, écoles et églises, les communautés latines soudainement nées. Mgr Sima' an, très actif, était le bras droit du Patriarche Gari dans cet immense effort d'apostolat et d'équipement. Déjà sous la régence de Mgr Testa (1948-1950), il avait pu ouvrir, le 1er février 1949, la nouvelle paroisse d'Irbed, puis le 3 juin 1950 celle de Zerka, que desservait déjà un de ses vicaires d'Amman.
Le 15 juillet 1963, le démembrement de la paroisse-mère du Christ-Roi donnait 4 paroisses : cette du Christ-Roi au Misdar, la plus populeuse ; celle de J ebel Amman, celle de J ebel Hachimi et celle de l'Annonciation au J ebel Weibdeh, toutes quatre dotées de leur église. Un paroissien et ami de Mgr Sima' an, Wasef Pacha Bicharat, avait fourni sur le Jebel Weibdeh un terrain sur lequel il venait de bâtir l'église de l'Annonciation et un nouveau Vicariat pour le vicaire et quelques auxiliaires. Mgr Siman vint s'y installer à l'été de 1963 avec D. Raouf Najjar et D. Habib Hadweh. En 1966, se trouvant surchargé, il passait la cure de la paroisse à D. Najjar qui, à son tour, pour la même raison, la transmettrait à D. Khalil Bdewi en août 1969.
À Amman, devenue capitale importante, Mgr Sima'an avait vu monter et avait suivi de près une administration désormais considérable. Grâce à son don remarquable de contact, il entretenait les meilleures relations, toujours utiles, avec ministres et hauts fonctionnaires, musulmans et chrétiens, comme aussi avec le corps diplomatique, arabe et occidental. Il était aussi le bras droit à Amman des Délégués apostoliques successifs dans leurs rapports avec la haute administration. Il avait de même d'excellents rapports avec le roi Hussein, son frère le prince héritier Hassan et toute la famille hachémite. Les hautes distinctions dont le Souverain l'honorait exprimaient bien l'estime et la confiance du Roi envers lui. Cette position de premier plan faisait naturellement de Mgr Sima' an le porte-parole et le défenseur écouté des intérêts chrétiens en Jordanie. Son loyalisme arabe bien connu dont certains s'offusquaient parfois donnait aussi du poids à ses interventions opportunes.
Mgr Sirna'an avait pris part à l'ouverture du Concile œcuménique le 27 septembre 1962, comme procureur de S.E. Mgr Gélat, qui, importent, était resté au Patriarcat. Après avoir été fait Protonotaire Apostolique le 30 janvier 1964, il fut promu évêque titulaire (de Thermessos) le 21 septembre 1965, en même temps que son condisciple Mgr Belrritti, évêque coadjuteur. Le Patriarche Gori qui se trouvait à Rome, à la 4ème session conciliaire, arriva pour quatre jours à Jérusalem afin d'ordonner ses deux nouveaux évêques, dans sa cathédrale, le Saint-Sépulcre, le 10 octobre 1965. Il fut assisté de S.E. Mgr Assaf, archevêque melkite de Jordanie et S.E. Mgr Kaldany, auxiliaire en Israël. qui avait été promu l'année précédente. La cérémonie fut une grande consolation pour le Patriarche et toute la population latine de Terre Sainte qui attendait cette double promotion.
L'année précédente, lors du pèlerinage de Paul VI en Terre Sainte les 4, 5 et 6 janvier, Mgr Sima' an, grâce à ses excellentes relations en Jordanie, au plus haut échelon, put aider à résoudre un fâcheux incident provoqué à Amman par un journaliste étranger. Le cardinal Dell'Acqua en dit dans la suite toute sa reconnaissante appréciation à l'auteur de cette notice. En novembre 1965, Mgr Sirna'an sut aussi assurer que le vote définitif du texte conciliaire sur les religions non-chrétiennes se déroulât sans incident local. L'année précédente, le vote conciliaire du premier texte préliminaire avait été exploité en Jordanie pour une violente campagne anticatholique. En novembre 1965, grâce à Mgr Beltritri à Jérusalem, à Mgr Sima'an à Amman, à D. Ayad à Rome et grâce à un texte irréprochable, tout se passa pour le mieux, sans plus aucun remous.
À la fin de novembre 1965, les deux nouveaux évêques arrivèrent à Rome en ouvriers de la dernière heure. Ils eurent la consolation d'y prendre part encore aux derniers travaux du Concile et à sa prestigieuse clôture.
Mgr Sima'an avait eu aussi à voyager. Par sa position de premier plan à Amman, il était entré en rapports avec beaucoup de personnalités du monde politique, diplomatique et religieux. En 1966, Mgr Rhodain, président des Caritas catholiques, l'avait invité à Lourdes pour une conférence sur les activités charitables de Terre Sainte, en sa qualité de président de la Caritas jordanienne où il était fort actif. Il poursuivit ensuite son voyage en Espagne, Irlande, Hollande et Allemagne. Des personnalités américaines de l'Ordre du Saint-Sépulcre et des amis émigrés aux États-Unis l'invitèrent en mai 1972 à une tournée américaine avec Mgr Najjar. Membre de la Conférence épiscopale C.E.L.R.A., il y fut élu président des commissions pour les rapports avec l'Islam et les non-chrétiens. C'est chez lui à Amman qu'il accueillit, depuis 1974, les évêques de la Conférence. Il regrettait que l'exiguité de son vicariat ne lui permit pas de les héberger tous et d'être obligé ainsi de tenir les réunions de travail à la paroisse voisine, de Jebel Amman.
Mgr Sima'an parlait valablement, outre l'arabe, sa langue, l'anglais, l'italien et le français. Il s'était donné une bonne culture générale. Doué d'un don vraiment remarquable de contact, il avait un champ très étendu de relations. Il avait au plus haut point le sens de l'hospitalité arabe. Il accueillait toujours très cordialement ses visiteurs et ses hôtes, soit avant 1963 dans son vaste vicariat du Misdar, soit ensuite dans celui plus limité du jebel Weibdeh. Ses prêtres d'abord et tous ses nombreux visiteurs étaient impressionnés par son cordial accueil et aussi par son dévouement à rendre service. Certes, il avait ses limites comme tout homme et il était trop en vue pour ne pas être parfois objet de critiques.
Par ailleurs, son sens apostolique lui faisait suivre de près et avec ténacité toutes les activités pastorales du Vicariat.
En 1949, il aida de toute façon les Franciscains, dont la guerre palestinienne avait fermé le collège de Jérusalem, à ouvrir à Amman un nouveau collège de Terra Santa, vite florissant, comme aussi à acheter le site du Nébo. Il s'employa de même à seconder la naissance à Amman d'une école des Frères, qui est devenue le brillant collège de La Salle. Tout près du Vicariat, il soutint l'effort des Sœurs du Rosaire pour leur école de filles, qui a ensuite essaimé aussi à J ebel Amman et à Shmeisani.
Chez lui-même, au pied de son vicariat, toujours secondé par le patriarche Gori, il faisait s'élever, étage après étage, le collège patriarcal qui est arrivé à 1200 élèves, pour les familles plus modestes de la capitale. Ce Collège aussi a dû essaimer sur le haut de l'Ashrafyeh, toujours dans la paroisse. Dans les gammenses besoins des réfugiés après la guerre de 1948, Mgr Siman secondait aussi de toutes ses forces et ses moyens les œuvres charitables à l'œuvre dans la capitale· C'est ainsi qu'il fournit aussi, de la part du Patriarcat, un terrain de sa succursale de Talat el-Ali aux Sœurs de Mother Teresa de Calcutta. Elles ont pu y ériger un hospice pour hommes et femmes âgés ou impotents, absolument dénués, œuvre insigne de charité chrétienne dans la capitale.
Malgré toutes ces activités, Mgr Sima' an menait de front son service pastoral de curé, avec sermon dominical, au Christ-Roi jusqu'en 1963, puis au nouveau vicariat de [ebel Weibdeh] jusqu'à ce que, débordé et atteint dans sa santé, il eût passé la cure à Mgr N ajjar. Comme on l'a souligné, la guerre de 1948 avait fait affluer outre Jourdain un grand nombre de fidèles latins palestiniens. Ce fut une redistribution soudaine des fidèles du Patriarcat en Transjordanie. Pendant les 20 ans de pontificat du Patriarche Gori, Mgr Sima'an s'employa sans compter à seconder l'effort de son Patriarche et de ses prêtres pour faire face aux besoins pastoraux nouveaux. Il allait continuer depuis 1970 avec le Patriarche Beltritri. Si le séminaire patriarcal a pu fournir tous les jeunes prêtres nécessaires, les organismes d'aide au Patriarcat, en rapport avec le Patriarche et Mgr Sima'an, ont aussi déployé un très remarquable effort : la C.N.E.W.A. au début, puis les diverses lieutenances du Saint-Sépulcre, le Heiligelandverein, les archevêchés de Cologne et de Paderborn. Grâce à cette providentielle collaboration de tous, le Patriarcat a pu assurer à cette population latine accrue les structures pastorales nécessaires modernes: écoles, églîses, centres paroissiaux de grande valeur, presbytères rénovés et résidences des Sœurs.
Ce travail intense devait fatalement user l'organisme cependant solide de Mgr Sima' an. Un fort diabète l'affaiblissait depuis plusieurs années. En 1972, au retour d'une épuisante tournée aux États-Unis, il eut à Rome une sévère crise cardiaque. Il fut sauvé à la clinique des Sœurs Mercédaires, mais il en resta atteint. En 1974, après une visite de travail en Allemagne, ses amis du Saint-Sépulcre lui ménagèrent dans la Forêt Noire une cure très moderne. Il partait la renouveler à l'été de 1980. Mais cette fois son organisme usé ne réagissait plus. Il restait désormais absolument prostré de forces, obligé à de fréquents séjours à l'hôpital italien. Il s'y remettait de ses crises, mais sans récupérer ses forces. Au Vicariat, il était admirablement soigné par les sœurs du Rosaire, Linda et Alice, soulagé de tout travail par Mgr Najjar qu'il avait initié à ses charges et à ses relations. Le curé, D. Khalil Bdewi était aussi tout à son service. En novembre dernier il tint à faire encore une visite aux Evêques de la CELRA en séance de travail à Jebel Amman et il les invita à sa table au Vicariat. Il avait depuis plusieurs mois, toujours bien lucide, réglé à temps de façon parfaite avec le Patriarche toutes les affaires temporelles compliquées du Vicariat. Lors d'une crise. il avait été reconnaissant au Patriarche de lui avoir amené un spirituel franciscain et de lui avoir donné, lui-même, l'onction des malades. Tant le Patriarche que S.E. Mgr Carew le Délégué Apostolique le visitaient régulièrement; quelques jours encore avant la dernière crise fatale.
Lors de celle-ci. Au soir du 24 mai. Il était aussitôt transporté à l'hôpital italien, et là objet de tous les soins possibles de la part des docteurs qui lui avaient toujours été très dévoués, ainsi que des religieuses de la Nigrizia et des prêtres d'Amman accourus prier à son chevet, et aussi du soutien de ses prêtres. Il expirait vers deux heures du matin après avoir reçu encore l'onction des malades. S.B. Le Patriarche arrivait de Jérusalem dans la matinée même, prévenu par Chypre, avant la radio. Avec lui étaient venus de rive droite Mgr Gorla, D.D. Antoun Issa, Louis Favero et D. Sélim Sayegh, recteur du Séminaire Patriarcal.
Les obsèques se sont déroulées dans l'après-midi du 26, à l'église de l'Annonciation, celle du Vicariat. S.B. le Patriarche a présidé la messe concélébrée avec lui par S.E. Mgr Carew, le délégué apostolique. S.E. Mgr Picchi, l'évêque latin de Syrie. Arrivé d'Alep, le Rév.me P. Mancini, Custode de Terre Sainte, des prêtres du Patriarcat et du Vicariat de Jordanie. S.E. Mgr Youakim, archevêque melkite d'Amman, a prononcé, avec toute la chaleur d'un ami, l'oraison funèbre du défunt. Au premier rang de l'assistance, trop nombreuse ce jour-là et débordant au dehors, avaient pris place les personnalités : S.E. le Ministre Ibrahim Ayoub, représentant du Prince Hassan, le Régent, en l'absence du Roi alors à Moscu; S.E. Yahya M ussaly, latin, représentant le Premier Ministre; le Major-Général Bassam Qaqish, latin, représentant le Général en chef de l'armée jordanienne: le Major-Général Kamal Qaqish, latin aussi et cousin du précédant, représentant le Chef de la Sûreté Générale; L.L.E.E. F. Haddad et E. Khoury, évêques anglicans de Jérusalem et Amman, S.E. Mgr Arthémios. archev. de Naplouse, représentant le Patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem; les Ambassadeurs arabes et occidentaux; un frère du défunt, des neveux et un groupe de sa parenté de Rameh; les représentants des communautés catholiques et chrétiennes d' Amman, les prêtres du Vicariat. les paroissiens et diocésains. Le dernier hommage rendu par toute cette assistance à la personnalité si marquante et notoire de Mgr Sima' an a été fervent et unanime.
Après la cérémonie, l'ensevelissement a eu lieu dans l'intimité devant le Patriarche. La tombe avait été creusée dans l'église même de l'Annonciation, devant l'autel de la Vierge, à côté de celle de l'ami, paroissien et bienfaiteur, Wasef Pacha Bicharat. La dépouille de Mgr Sima'an repose ainsi dans cette église où il célébrait depuis 1963 et où ses paroissiens et diocésains retrouveront ainsi son souvenir.