JERUSALEM – Le mercredi 9 janvier 2018 au matin, les chefs de toutes les communautés chrétiennes de Terre Sainte se sont réunis au siège du patriarcat grec orthodoxe pour les traditionnels vœux de Noël au patriarche Théophile III.
Comme à l’habitude, les communautés chrétiennes de Jérusalem et de Terre Sainte se sont rendues au Patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem pour un échange rituel de vœux de Noël célébré le 7 janvier dans l’Église orthodoxe. En effet, ce jour-là, les orthodoxes célèbrent le jour de la naissance de Jésus conformément au calendrier julien, introduit par Jules César. Quand, en 1582, le pape Grégoire XIII décida de modifier le calendrier et d’en inaugurer un nouveau, appelé « Grégorien », les catholiques et les orthodoxes cessèrent de célébrer Noël le même jour.
Se sont joints à la rencontre les représentants de toutes les réalités ecclésiales de Terre Sainte, y compris bien sûr l’Administrateur Apostolique du Patriarcat latin, Mgr Pierbattista Pizzaballa, accompagné notamment du Vicaire patriarcal pour Jérusalem et la Palestine, Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo.
Tous les invités ont été chaleureusement accueillis par Sa Béatitude, le patriarche orthodoxe grec Théophile III, qui a salué un à un les représentants des communautés chrétiennes venus lui présenter leurs vœux.
Le premier intervenant a été Mgr Pizzaballa qui, dans son discours, a immédiatement réaffirmé l’opportunité et la nécessité de l’unité des Eglises de Terre Sainte. Unité qui s’exprime non seulement à travers ces réunions rituelles, mais aussi et surtout à travers le témoignage. Cela consiste en « notre capacité, en tant que communautés chrétiennes, à vivre des expériences d’amour, de pardon et de liberté », a-t-il déclaré, s’adressant au patriarche orthodoxe et à l’ensemble de l’assemblée. Il a ensuite rappelé que, pour mener à bien les engagements de la nouvelle année, il serait nécessaire de « continuer à faire preuve d’unité et d’harmonie » entre toutes les communautés chrétiennes.
Les engagements pour l’année à venir consisteront dans « la définition des droits et devoirs des Eglises vis-à-vis des lois civiles, dans le droit des Eglises de gérer librement leurs biens, l’autonomie de nos institutions et la libre circulation de nos communautés ». Ces défis sont accompagnés par le plus important encore qui consiste à perpétuer la collaboration mutuelle entre les différentes confessions chrétiennes afin de « construire ensemble des communautés solides et solidaires pour la vie de nos sociétés », dans le respect de « la mission que le Christ nous a confiée pour le bien de tous ».
Avant d’achever la rencontre par les traditionnelles photos de groupe, un petit chœur composé de quatre femmes et d’un homme ont interprété pour les participants des chants orthodoxes traditionnels.
Filippo De Grazia