Né: 1.3.1921 à Lutrano (Trévise, Italie)
Études:
- 10.1934: École apostolique d'Oderzo
- 16.11.1936: Rejoint le Petit Séminaire Patriarcal
- 1.10.1939: Rejoint le Grand Séminaire Patriarcal
- 20.12.1942: Tonsure et Premiers Ordres Mineurs par S.B. le Patriarche Louis Barlassina à la chapelle du Séminaire Patriarcal lors de la sortie de son internement
- 8.7.1945: Sous-Diaconat par S.B. le Patriarche Louis Barlassina dans le salon du Patriarcat latin
- 22.12.1945: Diaconat par Mgr Hiral (Suez) à Saint-Sauveur à Jérusalem
Ordination: 7.7.1946 par S.B. le Patriarche Louis Barlassina à l'église paroissiale de Sainte-Catherine à Bethléem
Nominations & Activités:
- 15.6.1940: Assigné à résidence à Rafat
- 27.12.1940: Assigné à résidence à Qoubeibeh
- 22.8.1940: Assigné à résidence à la Flagellation à Jérusalem
- 18.2.1943: Libéré
- 18.8.1946: Vicaire de la paroisse de l'Assomption de Notre-Dame à Salt avec le curé P. Georges Akasheh
- 3.8.1949: Vicaire de la paroisse Notre-Dame du Rosaire à Kérak avec le curé P. Bichara Shuweihat
- 1950: Vicaire de la paroisse du Christ-Roi à Amman avec le curé P. Nemeh Simaan où, dans les faits, il exerce la fonction de curé
- 2.8.1963: Curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Ramallah, en Palestine jusqu'au 1.8.1996
- 25.1.1964: Membre de la Commission pour la musique sacrée
- 23.8.1969: Vicaire économe Ein Arik, où il supervise la construction des bâtiments des Sœurs du Rosaire
- 9.5.1971: Célébration de son jubilé d'argent sacerdotal avec sa paroisse de Ramallah
- 6.1973: Organise un pèlerinage en Italie et à Lourdes
- 25.10.1991: Investi Chanoine du Saint-Sépulcre
- 1.8.1996: Curé et Directeur du sanctuaire Notre-Dame de Palestine à Rafat
Voyages:
- Italie (7-12.10.1951,6-8.1955, 6.1970, 1984)
- Europe (6.1961, 6.1966)
- Rome, Barcelone et Londres (7.1975)
- Jordanie (1987)
Mort: 10.9.2004 à Jérusalem, à l'âge de 83 ans
Enterré: 11.9.2004 à Ramallah
Le Chanoine Luigi Favero est décédé à l'hôpital Hadassah de Jérusalem, le 10 septembre 2004, à l'âge de 83 ans.
Né le 1er mars 1921 à Lutrano di Fontanelle (près de Trévise en Vénétie), dans le diocèse de Vittorio Veneto. Dans une famille qui comptera également une religieuse, Luigi Favero, après avoir fréquenté la Scuola Apostolica de Oderzo, était venu en Terre Sainte, au Séminaire Patriarcal. Pendant dix ans – dont deux d'interruption durant la Seconde Guerre mondiale – il se prépara au sacerdoce que lui conféra le patriarche Barlassina le 7 août 1946 en l'église Sainte-Catherine de Bethléem.
Il est alors vicaire paroissial à Salt, à Kérak en 1949, puis à partir de 1950, durant treize ans à Amman-Misdar où il exerce pratiquement les fonctions de curé, directeur de l'école paroissiale, aumônier de l'hôpital italien, coordinateur des écoles catholiques, tout en fondant la Légion de Marie locale et en créant plusieurs chorales.
En 1963, il est nommé curé de Ramallah, où, pendant 33 ans, il manifeste ses grandes qualités humaines et son zèle apostolique. Il rénove l'église paroissiale, le presbytère, le centre pastoral et le collège Al-Ahliya dont il est aussi le directeur. Il est en même temps conférencier et confesseur des Sœurs du Rosaire à Beit Hanina et accompagne le Patriarche comme chauffeur dans les pays arabes environnants. Il se révèle également comme constructeur: un nouveau couvent pour les Soeurs du Rosaire, le Centre de la famille et la salle paroissiale, un jardin d'enfants et un ensemble d'habitation pour de jeunes couples; les paroissiens de l'émigration ainsi que les bienfaiteurs avaient en lui une très grande confiance.
Au-delà de ses activités externes, il est surtout un grand pasteur d'âmes, fidèle à tous ses devoirs spirituels, assidu à tous ses engagements pastoraux, aimant les cérémonies liturgiques agrémentées de belle musique et de chants (il prépare avec énormément de soin les premières communions et les confessions), toujours bouillant d'initiatives spirituelles et culturelles pour le bien de sa paroisse. C'est ainsi qu'il organise des pèlerinages aux sanctuaires mariaux d'Europe et aide beaucoup de jeunes à poursuivre leurs études universitaires.
Derrière toute cette activité prenante et débordante se cache un homme de prière, d'une profonde spiritualité sacerdotale et d'une intégrité exemplaire. Il ne s'exprime pas facilement bien qu'il possède bien la langue arabe, a même de fortes réticences à communiquer, mais il est sans complexes, et on le sent toujours très sincère et droit. Si son activité le rend souvent impatient et impulsif, il ne perd cependant jamais le sens de la mesure et de l'équilibre, et surtout sait s'excuser après un moment de nervosité. Bref, un homme pourvu de nombreuses qualités humaines et sacerdotales mises au service de l'apostolat dans un esprit de dévouement total pour les autres et de détachement inconditionnel de lui-même.
En 1996, le patriarche le nomme directeur de Deir Rafat où il emploie ses dernières forces au service du sanctuaire de Notre-Dame de Palestine et de la Saint-Mary's School, malgré les handicaps d'une vue et d'une marche déficientes et de la nécessité de se faire purifier régulièrement le sang. Entouré de la prière de ses confrères et des soins des Sœurs de Sainte-Dorothée, il restera lucide jusquà ses derniers instants.
Ses funérailles, présidées par le Patriarche, avec la participation des évêques auxiliaires, NN.SS. Bathish, Sayegh et Marcuzzo, de nombreux prêtres et une grande foule de fidèles, se sont déroulées le 11 septembre 2004, dans son ancienne paroisse de Ramallah où il avait demandé, dans son testament, d'être enterré tout près de la statue de la Sainte Vierge et où elles ont revêtu un caractère quasi-officiel.
Étaient présentes de nombreuses personnalités religieuses, scolaires et civiles, dont un représentant de l'Autorité Palestinienne qui lut un message de condoléances du président Yasser Arafat. Une délégation composée de membres de la famille du P. Favero et du curé de la paroisse de Lutrano, représentant aussi l'évêque de Vittorio Veneto, était venue d'Italie, et elle ne cacha pas sa surprise devant la popularité dont jouissait « don Luigi ». L'homélie fut prononcée par Mgr Giancinto-Boulos Marcuzzo qui, vicaire paroissial à Ramallah au début des années 70, put témoigner directement de la personnalité si riche et si belle de ce prêtre, et lut aussi des passages de son testament spirituel qui créèrent dans l'assistance une vive émotion.