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1895 Mgr Antoun Zeitoun (1868-1944)

Né: 19.11.1868 à Nazareth

Études: 27.8.1882: Rejoint le Petit Séminaire Patriarcal

Ordination: 30.3.1895

Nominations & Activités:

  • 1895: Professeur au Séminaire Patriarcal
  • 1.1899: Vicaire de la paroisse de l'Assomption de Notre-Dame à Salt
  • 1.1900: Curé de la paroisse du Cœur Immaculé de Marie à Fuheis, en Jordanie jusqu'au 1.10.1911
  • 1907: Dirige la construction de la première église en son temps de Fuheis
  • 1.1913: Recteur du Séminaire Patriarcal jusqu'en 1920
  • 12.12.1915: Investi Chanoine du Saint-Sépulcre
  • 1920: Vicaire patriarcal de Chypre jusqu'en 1928
  • 6.1.1928: Camérier secret de Sa Sainteté par le pape Pie XI
  • 12.9.1928: Curé de la paroisse du Christ-Roi à Amman et Vicaire général du Patriarcat latin en Jordanie jusqu'au 10.9.1929
  • 1928: Début de la construction de l'église et Construction du premier presbytère en son temps d'Amman jusqu'en 1929
  • 10.9.1929: Curé de la paroisse Le Sauveur au Puits de Jacob à Naplouse Curé de la paroisse Le Sauveur au Puits de Jacob à Naplouse, en Palestine jusqu'au 2.1.1930
  • 2.1.1930: Curé de la paroisse Saint-Joseph l'Artisan à Réneh, Palestine jusqu'au 24.7.1943

Mort: 10.3.1944 au Patriarcat latin, causée par l'épuisement, à l'âge de 76 ans

Enterré: Nouveau cimetière

Mgr Antoun Zeitoun. Né à Nazareth en 1868, ordonné le 30 mars 1894, il était resté 4 ans professeur au séminaire avant de devenir vicaire à Salt, puis curé de Fuheis en 1900.

Au début de 1913, Mgr Camassei nomma recteur du Séminaire D. Antoun Zeitoun. Né à Nazareth en 1868, ordonné le 30 mars 1894, il était resté 4 ans professeur au séminaire avant de devenir vicaire à Salt, puis curé de Fûheis en 1900. Sa première année de recteur fut consolée par une belle ordination de 5 prêtres, le 2 juillet 1913 : D. Louis Odeh de Birzeit et un groupe de 4 Français, D. D. Léandre Girard 1, Henri Goutay 2, François Jollec 3, et Jean Le Marc' Hadour. 4 Mais, à ce recteur, qui était tout le contraire d'un tempérament belliqueux, les
Les tribulations vinrent bien vite avec la Grande Guerre de 1914-1918.

En mars 1915, les Tures réquisitionnèrent l'ensemble du Séminaire Patriarcal pour en faire un hôpital militaire. D. Zeitoun, avec ses professeurs et ses séminaristes, gagna Beit Jala où ils allaient passer deux ans. En Juillet 1917, ce fut le tour de Beit Jala d'être réquisitionné. Des Allemands dans la partie nord et des Turcs au midi occupèrent le séminaire pendant cinq mois, jusqu'à l'arrivée des Anglais en décembre. Chassés de Beit Jala, les séminaristes restants et leurs professeurs revinrent chercher refuge au Patriarcat. Ils y occupèrent les locaux d'en bas dans la partie nord, actuellement réservés aux sœurs. À ce même moment, les séminaristes indigènes furent mobilisés par les Tures comme infirmiers. Habillés en soldats, ils quittaient le matin le séminaire pour leur service dans les divers hôpitaux de la ville, hôpital grec, hôpital français et hôpital installé au Séminaire voisin. Dans la soirée, ils rentraient et suivaient quelques cours.

La composition du corps professoral se ressentit, on le pense bien, de telles vicissitudes. À son entrée en charge, D. Zeitoun avait pour collaborateurs D. Émile Zaccaria, D. Philippe Talvachia 1, professeur de philosophie et vice-recteur, D. Antoine Faragalli 2, professeur de théologie dogmatique, D. Louis Odeh 3, professeur de latin et procureur. Dès le mois d'août 1914, D. Faragalli quitta le séminaire pour devenir curé de Madaba, d'où les Turcs devaient le déporter en 1916. Il fut remplacé comme professeur de théologie par un bénédictin du Mont des Olives, le R. P. Vincent Niccolini, qui, expulsé d'Abougoch, prit logement au Patriarcat puis suivit le séminaire à Beit Jala en 1915 et enseigna jusqu'en 1918. D. Louis Odeh partit à son tour à la fin de 1914 pour devenir vicaire à Kérak. D. Émile Zaccaria mourut au Patriarcat, le 19 février 1917, après 54 ans d'enseignement au Séminaire. D. Alphonse Alonzo, ordonné en 1911 et qui était vicaire à Beit Jala, suivit le séminaire à Jérusalem en 1917 et y fut professeur de sciences et de musique en 1917-1918.

En novembre 1917, sous la menace de l'avance anglaise, les Tures, en se retirant, emmenèrent avec eux vers le Nord les autorités des divers patriarcats. Si Mgr Camassei, grâce aux Autrichiens, put s'arrêter à Nazareth, Mgr Piccardo, son auxiliaire, fut traîné mourant à Damas avec les autres chanoines du Patriarcat. Parmi eux se trouva D. Zeitoun qui fut ainsi séparé de son Séminaire pendant une année.

À Jérusalem, tombée entre les mains des Anglais le 9 décembre 1917, Mgr Fellinger, qui gérait le Patriarcat, s'employa à constituer un corps professoral pour le Séminaire. Le P. Niccolini, qui résidait au Patriarcat, remlit les fonctions de pro-recteur ; il fut secondé pour l'Écriture sainte, l'hébreu et le droit canon par le R. P. Hildebrand Hoepfl, bénédictin tchécoslovaque de la Dormition, et pour la théologie morale, par le R. P. Barnabé Sotiri, franciscain de Saint-Sauveur, chez qui les séminaristes se rendaient pour leurs cours. D. Alonzo fut aussi au service du séminaire pendant cette année scolaire.

En novembre 1918, D. Zeitoun rentra de Damas et reprit sa charge. En même temps revinrent au séminaire quelques-uns des séminaristes mobilisés, reconstituant un groupe d'une dizaine d'élèves. Le 25 novembre 1918, les Pères Bénédictins de la Dormition ayant été expulsés, le Patriarcat, pour sauver le monastère de l'occupation militaire, y envoya les séminaristes. Lis y logeaient et prenaient leurs repas que venaient y préparer les Sœurs du Rosaire, mais pour les cours ils allaient au Patriarcat et à Saint-Sauveur. Ce ne fut qu'en juin 1919, à l'arrivée de 5 bénédictins belges à la Dormition, que les séminaristes regagnèrent le séminaire contigu au Patriarcat. Un foyer pour les soldats alliés occupait le rez-de-chaussée; les séminaristes avaient l'étage pour eux. Ils y étaient au large, car leur nombre avait fondu rapidement. Ils ne restaient plus que trois en Décembre 1919. Pendant une absence de Don Zeitoun, il furent confiés à un prêtre belge en résidence au Patriarcat, l'abbé Piccavet. 1 lais D. Zeitoun réclama avec chaleur de c.onduire au sacerdoce les trois survivants de son Séminaire. Il eut gain de cause. M. Piccavet se retira à la dormir en attendant de rejoindre Mgr H aggiar pour qui il était venu.

Le 26 septembre 1920, les trois derniers séminaristes de D. Zeitoun, D. Théodore Maat, Joseph Steiner et Zacharie Chomali, reçurent le sacerdoce des mains de Mgr Barlassina. Avec cette ordination s'éteignit le séminaire d'avant-guerre. D. Zeitoun, libre désormais, partit pour Chypre dont il venait d'être nommé vicaire patriarcal.