Né: 28.9.1864 à Jérusalem
Études: 29.1.1875: Rejoint le petit séminaire du Patriarcat latin
Ordination: 22.9.1888 par S.B. le Patriarche Vincenzo Bracco à la Pro-cathédrale du Patriarcat latin de Jérusalem
Nominations & Activités:
- 1888: Professeur au Séminaire du Patriarcat latin
- 10.1897: Curé de la paroisse Notre-Dame ad Pasteurs à Beit Sahour, en Palestine jusqu'à 10 1899
- 1902: Investi Chanoine du Saint-Sépulcre
- 1915-1925: De Jérusalem
- Chef des latins devant le gouvernement turc
- Directeur du Investi Chanoine du Saint-Sépulcre au Patriarcat latin
Mort: 2.2.1925 Au Patriarcat latin, à l'âge de 61 ans
Enterré: Dans la crypte sous la Pro-cathédrale
Le 2 février 1925, les cloches sonnaient le glas au Patriarcat latin, annonçant le décès de M. le chanoine Antoine Danil qui venait de quitter cette terre pour un monde meilleur.
Sa mort était attendue de jour en jour, car malgré les efforts des différents médecins qui furent appelés, malgré tous les soins qui lui furent prodigués, la maladie, avec quelques intermittences, suivait son cours inexorablement et faisait prévoir une issue fatale.
Le regretté Chanoine était originaire de Jérusalem même et élève de notre séminaire diocésain. Il fut un des meilleurs et des plus brillants séminaristes de son temps. Il possédait très bien l'arabe, sa langue maternelle, ainsi que le latin et l'italien À ses heures, il était poète, et plusieurs de ses compositions en latin ou en arabe lui méritèrent des compliments sincères. Il ne savait pas mal du tout le français, l'allemand, le turc. Après la guerre, en cette petite Palestine, où l'on parle toutes les langues, il se mit à l'anglais, puisque l'anglais était devenu une des trois langues désormais officielles : l'arabe, l'anglais et l'hébreu.
Pendant plusieurs années, il fut professeur au séminaire. Il fut ensuite Chef spirituel des catholiques Latins, au Conseil Administratif de Jérusalem, sous le régime ottoman, et Directeur de l'Archiconfrérie du Cœur Agonisant de Jésus qui a son siège central au Patriarcat.
Chef spirituel, cela voulait dire avocat et défenseur attitré des intérêts des catholiques auprès du gouvernement ; arbitre, pacificateur des familles dans leurs difficultés matérielles et morales. Que de patience, de prudence, de doigté étaient exigés pour bien remplir cette charge ! Le chanoine Danil possédait ces qualités, et la nation latine était fière de son chef spirituel.
Comme il avait trois sœurs religieuses dans la Congrégation Indigène des Sœurs du Rosaire, fondée par le Patriarcat, il s'occupa, aussi beaucoup de cette Congrégation.
Pendant sa longue et dernière maladie, il fut très édifiant : calme, patient, résigné à la Divine volonté. Voici quelques-unes de ses dernières paroles : « Si nous ne pouvons éviter la mort, consolons-nous quand même, puisque nous pouvons offrir notre vie au Bon Dieu. » Le médecin peut se tromper, mais c'est néanmoins un instrument entre les mains d'un Dieu bon, tout puissant et infaillible – Pardon, mon Dieu, je pardonne à tous. Avant de recevoir le Saint Viatique, il dit d'une voix forte : « Je demande pardon à tous et en particulier à Mgr. Le Patriarche ! »