Né: 13.5.1869 à Beit Jala (Bethléem, Palestine)
Études: 11.3.1879: Rejoint le Petit Séminaire du Patriarcat latin, sur recommandation du P. Antoun Qaisar, alors curé de Beit Jala
Ordination: 27.5.1893
Nominations & activités:
- Reste au Patriarcat latin
- 13.12.1893: Vicaire de la paroisse de l'Assomption de Notre-Dame à Salt avec le curé P. Louis Piccardo
- 1894: Participe à la construction de la chapelle d'Ermémin et de Fuheis
- 17.8.1894: Vicaire de la paroisse Notre-Dame du Rosaire à Kérak avec le curé P. Alexandre Macagno
- 2.9.1894: Il quitte Salt pour Kérak, avec le P. Giuseppe Manfredi
- 4.9.1895: Célèbre 1er premier baptême à Kérak
- Établit un plan de partage entre Al-Wahadneh et Smakieh
- 20.3.1902: Célèbre le premier baptême à Kérak
- 4.1902: Curé de la paroisse de l'Assomption de Notre-Dame à Salt, en Jordanie jusqu'à sa mort
- 24.4.1902: Célèbre le premier baptême à Salt
- 1902: Début de la construction 3ème du presbytère en son temps de Salt jusqu'en 1903
- 1907: Le bras droit du S.B. le Patriarche Filippo Camassei en Transjordanie
Mort: 29.5.1916 à Hoson à l'âge de 47 ans causée par le typhus
Enterré: sous Église paroissiale de Hoson
D. Antoun Elias Abedrabbo était né à Beit Jala le 13 mai 1869. Il entra au petit séminaire le 11 mars 1879, à 10 ans, envoyé par D. Antoun Qaisar, alors curé de Beit Jala. Il fut ordonné prêtre le 27 mai 1893.
Après quelques mois passés au Patriarcat, il arriva à Salt le 13 décembre 1893 et y fut quelques mois vicaire de D. Louis Piccardo. Mgr Piavi l'envoya bientôt comme aide à D. Macagno, missionnaire de Kérak. Il y arriva le 11 septembre 1894. Il y fut pendant 8 ans le vicaire de D. Macagno, partageant ses tribulations et s'occupant tout spécialement des chrétiens nomades Héjazin et Akasheh qui travaillaient des terrains au-dessous du Jebel Shihan et avaient leur centre habituel au Khirbet Smakieh. D. Antoun aurait bien désiré que le Patriarcat achetât pour ces chrétiens, toujours à la merci des vexations musulmanes, les terrains avoisinant Smakieh. Il faisait des plans pour leur installation définitive sur ce Khirbet qui leur appartenait pratiquement. Ne doutant pas de la chose, il partagea le Khirbet en lots, déterminant déjà celui de chaque famille et n'oubliant pas celui de la future mission. Cette prévoyance de D. Antoun s'avéra providentielle. En 1909, quand Mgr Piccardo eut obtenu le Khirbet des Majalli, D. Mansour Gélat, alors vicaire de Kérak, put organiser l'installation rapide et sans discussion de ses paroissiens selon le plan établi par D. Antoun quelques années auparavant.
Ce fut aussi D. Antoun qui s'occupa de la construction du presbytère de Kérak, obtenant à titre de sujet indigène l'autorisation de bâtir 4 chambres d'habitation. Mais il apprit alors à ses frais ce qu'étaient les tracasseries des Turcs. Comme les fondations eurent à descendre fort profond, D. Antoun voulut profiter du travail et ménagea un sous-sol qui émergeait de deux mètres. Mais lorsqu'il voulut bâtir au-dessus les appartements du presbytère, le gouverneur turc s'y opposa, prétendant que le sous-sol avait épuisé les termes du firman, et que ce document était d'ailleurs nul à ses yeux parce que dans la demande, il n'avait pas été spécifié qu'il s'agissait de l'habitation d'un curé. Il déclara même tout net aux deux missionnaires que s'ils persistaient à recourir à Damas, il leur ferait une guerre sans merci. Pour éviter une persécution de plus à cette mission qui, depuis 20 ans, avait déjà connu les pires vexations, il fallut prendre patience jusqu'au changement de ce gouverneur hostile.
En 1902, D. Abderabbo devint curé de Salt. Ce fut à son arrivée, dès 1902, que D. Barberis procéda à la systématisation de la mission par le déplacement de la rue, ce qui permit de construire le nouveau presbytère contre l'église elle-même.
Depuis Salt, D. Antoun s'occupa aussi d'Ermémin, dont il fit mener à terme les travaux de l'église. En septembre 1912, il ne voulut laisser à aucun autre le soin d'aller installer à Smakieh le premier missionnaire résident, D. Mansour Gélat. Ce fut lui aussi qui, en 1912, poussa et détermina Mgr Camassei à faire reprendre définitivement les travaux de l'église de Madaba, restés en souffrance depuis la mort de D. Manfredi.
En 1916, D. Antoun se vit arracher son église par les Turcs qui en firent un dépôt militaire. En avril de la même année, il eut même la douleur de voir jeter bas ses cloches au milieu d'une mascarade qui était une insulte pour ses chrétiens.
À la fin de mai 1916, D. Antoun, ayant vu arriver chez lui D. Moussa Sleiman, le curé de Hoson, partit lui-même pour aller visiter les missions du Nord. Après être passé à Anjara et Ajloum, il arriva à Hoson où le typhus faisait rage. Victime de son dévouement aux malades, il contracta lui-même l'épidémie qui eut tôt fait de le terrasser. D. Moussa arrivant sur ces entrefaites à Hoson, l'y trouva déjà à toute extrémité et incapable de parler. Il ne put que lui donner les derniers sacrements. D. Àntoun mourut le 29 mai 1916 et fut enseveli à Hoson même.